Article

Afin de comparer la valeur diagnostique de la scintigraphie osseuse et de la radiologie dans la maladie de Legg-Calvé-Perthes (LCP), une étude en double aveugle a été effectuée chez 153 patients. 51 avaient une LCP. Chaque examen a été réinterprété par deux lecteurs, sans avoir connaissance de la clinique et du résultat de l'autre examen. La variabilité inter-observateur est plus faible pour la radiographie que pour la scintigraphie. Les lecteurs sont en accord pour l'établissement du diagnostic final dans 95% des cas en radiologie et seulement dans 89% des cas en scintigraphie. Des désaccords importants entre les deux lecteurs apparaissent en scintigraphie pour l'étude détaillée des différents signes pris individuellement et pour l'appréciation de la valeur pronostique de l'examen. La valeur diagnostique des deux examens est très proche. Les sensibilités sont de 0,86 aussi bien pour la scintigraphie que pour la radiographie ; les spécificités de 0,93 et 0,99. Si on ne s'intéresse qu'aux formes récentes de LCP, le pourcentage de cas correctement identifiés par la scintigraphie est légèrement supérieur à celui de la radiographie (0,88 et 0,76 respectivement). L'existence de biais tels que les critères d'inclusion des patients dans l'enquete ou l'établissement du diagnostic final peut partiellement expliquer certains désaccords avec les résultats publiés dans la littérature. La radiographie est bien sur le premier examen à demander devant une douleur de hanche ou une boiterie chez l'enfant. Mais elle n'est pas toujours probante à un stade précoce. La scintigraphie doit alors etre pratiquée et permet souvent d'éviter une mise en traction prolongée chez ces enfants ou un retard diagnostique.

Langue : FRANCAIS

Identifiant basis : 1985103340